samedi 20 janvier 2018

Mise au point sur la démission de Line Beauchamp

Line Beauchamp et son "boss"

 MISE AU POINT SUR LA DÉMISSION DE LINE BEAUCHAMP


(Article publié sur Facebook, 15 mai 2012)

Lorsqu'au bulletin d'information de 18 heures (14 mai)  j'ai vu la face de Patrice Roy rallongée de quinze pouces, j'ai crû que la Poune était morte. Mais non, - du fait elle l'est depuis longtemps -, c'était la démission de Line Beauchamp! Comme si on ne s'y attendait pas! Son incapacité à contrôler l'hystérie que déclenchait chez elle Gabriel Nadeau-Dubois; le fait que ses deux «patentes à gosses» lui ont pété au nez; le fait qu'elle avait à défendre un dossier indéfendable, ont eu raison de sa fragilité psychologique. Médecin, guéris-toi toi-même.

Mais est-ce bien, comme elle le prétend, l'entêtement étudiant qui l'a forcée à démissionner? Béchard, on le comprend, c'était un cancer. Puis le gros Tombe-Assis, une vulgaire histoire de garderies. La Normandeau, comme les écrevisses de sa région, s'est retrouvée dans l'eau bouillante et la Beauchamp surprise à recevoir des enveloppes d'un généreux contributeur au Parti Libéral. Les têtes de ce ministère tombent les unes après les autres. C'est une véritable purge.

La semaine dernière, le père du gros Thomassi, vieux rapporteur d'enveloppes au Parti Libéral qui connaît bien, pour les avoir tant pratiquées, les méthodes douteuses de financement des partis politiques, pour défendre son fils, déclarait que c'était par racisme anti-italien qu'on s'en prenait à son bébé. Il a même lancé «la Beauchamp, pensez-vous que si elle était italienne, on ne lui tomberait pas dessus»? Ayoye, ça fait mal! Alors, la proposition est-elle réversible. La Beauchamp a-t-elle été sacrifiée pour apaiser les mafieux italiens déçus de Charest?

Car, qu'est-ce qui obligeait Line la Pas Fine à démissionner de son poste de député. Le Premier ministre aurait pu lui donner une ministère pantouflard - les travaux publics, où elle aurait eu à s'entretenir avec des cônes oranges plutôt que des carrés rouges -; elle aurait pu se retirer backbencher. Elle aurait pu aider Charest en traversant la Chambre pour rejoindre Legault à la CrAQ. Mais non, les larmes aux yeux, faisant son 'tit pâtira, elle s'en est allée, après avoir reçu le baiser de Judas de son chef qui tout de suite a été bruncher avec la sémillante Michelle Courchesne qui ne cesse de cumuler des ministères! Elle aussi, pourtant, a vu son nom mêler à des magouilles pas très propres du parti. Encore une histoire de garderies! Au moins, elle peut se vanter d'avoir de l'expérience à apporter au financement des universités!

Puisque l'agenda du gouvernement reste le même, elle n'a donc rien de mieux à offrir aux étudiants. Seulement, les leaders l'ont trouvé plus «flexible» que Line Beauchamp. Évidemment, la flexibilité est indispensable dans un limbo, mais comme elle ne peut plier ni se plier devant la hausse des frais de scolarité, elle va miser sur un certain sentiment de culpabilité de la part des étudiants face à la démission (et à la dépression) de la pauvre Line, pour se dire, chantage affectif oblige, qu'il est temps de se montrer raisonnable, sinon «mature». Ce qu'on a pas par la raison, on peut toujours essayer de l'obtenir par les émotions. C'est l'arme ultime de Charest et il entend la jouer.

Alors, les larmes de Line la Pas Fine, sincères ou pas? Comme celles d'un crocodile…

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