tag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post7245956614494258847..comments2023-05-08T02:34:31.153-07:00Comments on La Bibliothèque hantée: Le «Mamelonet de Février»Coupalhttp://www.blogger.com/profile/14839226309394850656noreply@blogger.comBlogger9125tag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-79217897548231225722013-01-11T18:39:24.713-08:002013-01-11T18:39:24.713-08:00Les départements universitaires ont une grande lat...Les départements universitaires ont une grande latitude de décisions et d'actions. Le gouvernement n'intervient pas dans la vie intérieure des universités, sinon pour commander des études et enquêtes, au même titre que les entreprises privées ou les syndicats. Les universités sont jalouses de leurs prérogatives. L'enflure de la technocratie est généralisée dans tous les secteurs, et surtout le secteur public. Il en va de même en Europe et même aux États-Unis; malgré les menaces répétées contre la technocratie, chaque gouvernement qui se succède, chaque rectorat qui se suit, laisse un appareil administratif toujours plus lourd que lorsqu'il l'a reçu des mains de son prédécesseur. Tel est l'un des symptômes les plus évidents d'une perte de contrôle sur la croissance de l'État et de ses appareils. Tous les déclins de civilisation ont connu cette phase, ce phénomène à des degrés divers.<br /><br />La multiplication des programmes entraîne le recoupement des matières et l'éclatement des disciplines. Et la géographie est l'une de celles qui a le plus éclaté entre les sciences de la terre, l'urbanisme et la géographie humaine récupérée par différents départements. Pour éviter de disparaître, elle s'est inventée de nouvelles orientations de recherches et d'enseignements. Comme il faut sauver le personnel universitaire, les départements survivent en se gonflant comme la grenouille, car au cours des dernières décennies le personnel universitaire a réalisé qu'un département pouvait mourir.<br /><br />J'en donnerai l'exemple du département des études médiévales à l'U de M. qui a fini par être absorbé par le département des études anciennes. Ce département avait été formé par les Dominicains durant la Seconde Guerre mondiale, à partir des documents évacués pour leur éviter la destruction en Europe. L'Université de Montréal, qui avait une expertise durant les années 50-70 de réputation mondiale a décidé de sacrifier les études médiévales lorsque les universités ont commencé à être victimes des coupures budgétaires (sous les Conservateurs de Mulroney), d'où cette réaction mercantile de vendre les cours et les programmes comme des produits de beauté. On multiplie les titres de cours (selon les modes, les inscriptions), les programmes enflent (afin d'accroître les diplômations qui exposent les performances des universités dans la compétition). Et le tout, sans nécessairement créer des postes nouveaux puisqu'il s'agit de conserver le personnel qui pourrait être balayé par les nouvelles technologies.<br /><br />La logique est celle-ci : une caste veut sauver sa peau, monopoliser les montants d'argent disponibles (toujours plus restreints), généralement provenant d'organismes comme le Fonds de recherches en sciences sociales ou son équivalent du Québec. Les distributions de bourses sont fixées par des membres des différents départements qui sont liés par des chaînes de monte-charges. X donne une bourse au protégé de Y et l'année suivante Y donnera une bourse à un protégé de X. L'utilité de la recherche, sa pertinence, sa diffusion, la qualité de l'encadrement de la recherche et les résultats ne valent plus grand chose. La loi de Gresham qui s'applique à la fausse monnaie s'applique également à la diplômation. Les «faux» diplômes discréditent les «vrais». Le système se survit à lui-même, n'hésitant pas à scier la branche sur laquelle il se trouve assis. C'est une logique d'auto-destruction. Et il en va ainsi à tous les paliers de la civilisation. L'irrationalité l'emporte sur la raison même. C'est une pente d'entraînement fatal à laquelle tout le monde se résigne (la résiliance a bon dos) et pour ceux qui sont bien placés : «après nous le déluge». Aujourd'hui, parler de la gestion de la richesse est une farce, on doit entendre la gestion de la décroissance, ou plus exactement de la décadence, du déclin ou tout simplement du crash…Coupalhttps://www.blogger.com/profile/14839226309394850656noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-76558745929893423122013-01-11T09:50:00.559-08:002013-01-11T09:50:00.559-08:00Ouais... malheureusement ce n'est pas si simpl...Ouais... malheureusement ce n'est pas si simple pour moi. Revenons à votre texte de épart. Je vais vous illustrer une partie du problème et ce problème n'est pas près de trouver une solution. Mon domaine d'étude est relié à la géographie, l'urbanisme et à l'aménagement. Les programme dans ce domaine d'études ce sont multipliés dans la universités québécoises au cours des dernières années; particulièrement au niveau du doctorat. Il y avait une maîtrise en études régionales à L'UQAC et à l''UQAR, chacune de ces universités a créé un programme de doctorat en ce domaine. Il y avait une maîtrise en études urbaines conjoint INRS-URBANISATION_UQAM, ils viennent d'y ajouter un doctorat. Il y avait une maîtrise en géographie à l''Université de Sherbrooke, ils viennent d'y ajouter un doctorat spécialisé en télédétection. Il y avait une maîtrise en Aménagement du territoire à L'Université Laval, il y ont ajouté un doctorat dans le même domaine, alors que le département de géographie offre déjà un programme de doctorat. Tout ¸a ne tient pas debout et je ne peux interpréter cette enflure des programmes universitaires de maîtrise et de doctorat dans ce domaine très précis que par la volonté bureaucratique des petites structures universitaires de vouloir grossir comme les crapauds de la fable. La bureaucratie universitaire devient sa propre fin, bien avant son but premier qui devrait être l'amélioration des connaissances et comme vous le dites le plaisir frugal de la recherche.<br /> Comme un ministre de l'éducation, qui par essence ne fait que passer, peut-il obliger les institutions universitaires et leurs machines bureaucratiques bien installé à faire marche arrière et à se déconstruire partiellement ?<br />Ça n'arrivera pas.<br />DanielAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-15502266302106791742013-01-10T20:36:36.692-08:002013-01-10T20:36:36.692-08:00Alors, considérez que votre dette envers la sociét...Alors, considérez que votre dette envers la société québécoise est effacée.Coupalhttps://www.blogger.com/profile/14839226309394850656noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-1038241383429675072013-01-10T12:59:24.412-08:002013-01-10T12:59:24.412-08:00Je considère avoir une dette envers la société qué...Je considère avoir une dette envers la société québécoise Je sais bien que tout n'est pas perdu. Et je me plais à me rappeler de temps en temps ces mots de Laurent Thailarde: «Désormais la seule aristocratie sera celle de l'esprit»<br />En ce qui concerne fils je lui ai déjà dit qu'il est ce que j'ai réussi de mieux dans la vie. Vous avez bien deviné l'esentiel.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-13943850369925052262013-01-10T09:33:32.803-08:002013-01-10T09:33:32.803-08:00Ah ça non! Vous n'avez pas échoué l'essent...Ah ça non! Vous n'avez pas échoué l'essentiel, puisque vous l'avez, lui, votre fils. C'est un homme débrouillard, cultivé, qui a déjà du vécu dans le corps. Ce n'est pas le cas de la plupart des étudiants qui viennent de milieux petits-bourgeois et qui n'ont pas la même formation d'expérience que votre fils. La géopolitique le passionne, alors je ne suis pas inquiet pour lui, s'il ne trouve pas à se placer dans une institution, il y aura toujours un Organisme Non Gouvernemental qui pourra bénéficier de ses compétences. C'est un homme dont le niveau de conscience est plus développé que bien de ses collègues plus jeunes.<br /><br />Bien sûr que le niveau des cours de l'UQAM est comparable à celui de bien des universités européennes. Le monde occidental est un pain de sucre, s'il se disloque, il se disloquera de partout, comme un iceberg qui fond. Ce dont je parle, c'est un problème de civilisation et non seulement d'une localité, d'un État, et je constate, ne serait-ce qu'à titre d'exemple, combien les bulletins d'information en France ressemblent de plus en plus aux bulletins nord-américains!<br /><br />Enfin, je ne crois pas que vous lui serviez d'exemple d'échec mais plutôt de persévérance et qu'il a envers vous une immense reconnaissance pour l'encouragement que vous lui apportez malgré vos regrets. À ce titre, je suis autant un échec lamentable, et c'est par refus de cet échec imposé qu'avec mes moindres moyens, j'essaie de partager ce que j'ai acquis pour ne pas que cela soit gaspillé avec tout ce que ma formation m'a coûté, à moi et à la société québécoise!Coupalhttps://www.blogger.com/profile/14839226309394850656noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-54599511006177890082013-01-10T05:32:57.946-08:002013-01-10T05:32:57.946-08:00Fils a eu 20 ans à Téhéran. Il est entrée en Georg...Fils a eu 20 ans à Téhéran. Il est entrée en Georgie alors que ce pays était en guerre contre la Russie. Il a fait l'Asie Centrale, a visité le Xin Guiang, a enseigné l'anglais en Chine. Selon lui l'UQAM se compare favorablement avec le milieu universitaire qu'il a connu pendant un an en Suisse. Il s'intéresse beaucoup à la géopolitique. Et son domaine d'étude l'intéresse de façon intrinsèque. Il se peut qu'il devienne prof de Cegep éventuellement, comme il ce peut fort bien que cela ne lui arrive pas. Il est bien bien au fait des méandres du monde universitaire et du caractère fort incertain de la reconnaissance pécunière et sociale de son diplôme éventuel. Il a pour cela l'exemple de son père qui à cet égard a échoué lamentablement...<br />Daniel DAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-26163551220144293022013-01-09T12:03:56.407-08:002013-01-09T12:03:56.407-08:00La quête frugale du savoir est loin de déboucher n...La quête frugale du savoir est loin de déboucher nécessairement sur une carrière et je vois difficilement comment cela pourrait être systématiquement le cas. Mon fils a commencé une maîtrise en sciences politiques à l'UQAM, en plein dans le mou comme certains pourraient dire. Je ne sais pas trop ce qu'il va réussir à faire d'une point de vu professionnel avec cette maîtrise, mais je sais qu'il y est à sa place. L'intérêt qu'il porte pour les sciences politiques et en particulier pour la géopolitique et le monde des relations internationales va bien au-delà de sa fréquentation du milieu universitaire. L'université ne suffit pas pour former une personne dans son domaine d'étude et le gros de ce que nous aurons appris en ce domaine ne proviendra pas de la fréquentation du milieu universitaire.<br />Ce sont des forces lourdes qui tirent vers le bas notre système d'éducation et pour le politique agir à l'encontre de cette tendance est beaucoup plus complexe que de simplement laisser couler. Vaste sujet...<br />Daniel DAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-43179832287876005732013-01-09T09:04:47.163-08:002013-01-09T09:04:47.163-08:00Ce que j'en dis politiquement est bien entendu...Ce que j'en dis politiquement est bien entendu irréaliste. Ce que je veux mettre en perspective, c'est ceci : ou bien on continue à ignorer la décomposition du système d'éducation québécois (ou occidental peu importe), à la manière que nous nous sommes aveuglés sur la corruption, et lorsque tout sera pourri, on ne pourra constater que l'organe ne sert plus à rien du tout; ou bien on prend conscience des racines profondes du malaise et on extirpe les racines pourries, ce qui entraîne la confrontation avec les milieux établis : les milieux d'affaires (qui ne voudraient pas avoir à charge seuls d'entretenir les écoles techniques dont ils sont les premiers bénéficiaires), l'État (pour qui l'université demeure l'endroit où il puise ses technocrates et ouvre des pensions aux politiciens déchus); la cléricature universitaire (qui parasite le système tout en le rendant sénile). Dans le premier cas, c'est la solution du laisser-faire, laisser-pourrir, dans le second c'est une réaction saine que de couper le membre qui gangrène (ce que prescrit la Bible soit dit en passant!) Jadis, l'Église a asphyxié l'Université avec la suprématie des Facultés de théologie; plus tard, des universités entretenus par l'État ont été engorgées par des Juristes; aujourd'hui, le consumériste s'apprête à en faire un Wall Mart de produits intellectuels coûteux, pas toujours de bonnes qualités et sans aucune promesse d'insertion pour les postulants/acheteurs d'une quelconque carrière apte à assurer leur vie, ce qui équivaut à une fraude. J'ouvre le choix. Je vous remercie de votre attention, et si vous avez une solution, n'hésitez pas à la faire part au monde, nous en avons prestement besoin.Coupalhttps://www.blogger.com/profile/14839226309394850656noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-2098879903331634540.post-69187552493848006462013-01-09T05:45:46.049-08:002013-01-09T05:45:46.049-08:00Je ne sais trop que penser de ce texte. Son propos...Je ne sais trop que penser de ce texte. Son propos est plutôt juste, mais il est politiquement tout à fait irréaliste. J'ai connu le milieu universitaire intimement et j'en suis sorti plutôt dégoûté. J'ai en tête des tas d'exemples qui corroborent votre propos. Dans le monde universitaire comme ailleurs, la bureaucratie devient sa propre fin et les acteurs qui s'y trouvent sont bien loin de la joie dans la quête frugale de la connaissance.<br />Daniel DAnonymousnoreply@blogger.com